En 1930, Huxley écrit, en France, De la vulgarité en littérature, considéré dans le monde anglo-saxon comme un texte important. Méditation sur l’art, la philosophie et l’histoire, les moeurs, la morale, la culture (ou l’inculture) moderne, ce texte profondément littéraire pose la question du rôle que l’écrit peut jouer dans notre société, en particulier dans
1953 : La rencontre du Prince Lampedusa bouleverse la vie du jeune Francesco Orlando. Lampedusa initie, quatre ans durant, son disciple à la littérature tandis que l’élève permet à l’aristocrate de la pensée de cristalliser ses réflexions sur l’Histoire et la civilisation. Ces souvenirs relatent en outre avec émotion et fidélité la genèse du Guépard,
« Je vous coupe le micro !… La réponse du maire clôt le débat. » Telles sont les pratiques, telles sont les règles en forme d’oukases de certains conseils municipaux, aujourd’hui, en France. Éric Béal, Stanislas Boutmy, Brigitte Colson, Jean-François Donny, Sabine Renault-Sablonière, tous journalistes, communicants, experts des collectivités locales, engagés ou élus, ont décidé
Cela commence par un chuchotement, la méditation solitaire d’un homme déstabilisé par la révolution des Oeillets, au Portugal, qu’il avait pourtant voulue. Puis le murmure enfle et devient un cri de rage, d’ironie méchante, de désespoir sans fond. Dans ce roman très dur, écrit sur un rythme haletant, Julio Conrado jette à terre tous les
Aux premiers temps de la révolution iranienne, de jeunes émeutiers déboulonnent la statue du Shah. Dans leur enthousiasme, ils ne voient pas s’instaurer un nouvel ordre, celui des Ayatollahs. Le tavernier Barât, lui, en a d’emblée conscience et brave les interdits en servant du vin. Sa victoire, au travers du martyre, sera celle de l’esprit
Cet ouvrage est un recueil de textes choisis parmi les œuvres publiées ou inédites de quatre poètes et trois prosateurs iraniens contemporains. Il est paru à l’occasion de la venue des auteurs à Paris, à la Maison des Écrivains, dans le cadre du Festival d’Automne 2000. Ces écrivains appartiennent à trois générations différentes : celle dont
En 1981, l’Ayatollah Khomeiny déclenche une vague de répression contre les opposants au régime islamique. On exécute chaque jour, par centaines, à la prison d’Evine, des lycéens, étudiants, militants activistes ou simples suspects. Avec la fin de la guerre Iran-Irak, la répression tournera au massacre. Parvaneh Alizadeh livre ici le premier témoignage écrit et paru
Trois parties composent ce livre : « L’Histoire inachevée », récit d’un amour contrarié par la raison d’État en RDA, écrite en 1975, puis « La Fin de l’histoire inachevée » et « Ça reste une histoire inachevée », deux ajouts inédits en français, écrits en 1996 et 1997, après la consultation par Volker Braun de son dossier dans les archives
« Elle est coupable, elle le sait, l’a toujours su. » Ainsi s’ouvre, par une phrase lourde et grave qui donne d’emblée le ton, le nouveau roman de Christine Deroin. « Elle », c’est Apolline: un prénom bien trop doux, penserait-on, pour une grande faute. Pourtant, coupable, Apolline l’est: enfant, pendant la guerre, elle a dénoncé ses parents résistants,
La russophobie bat son plein. Le moujik n’est pas loin d’être affublé d’un couteau entre les dents. L’Occident souffre d’hallucination collective. Il faut parler ici de folie plutôt que de phobie. L’Occidentocentrisme fait des ravages. Le prosélytisme n’est limité que par les impératifs géopolitiques ou une trop grande incompréhension. Cet abécédaire, parcourant certains clichés sur
1973-1982, noire décennie… Tous les soirs, de jeunes volontaires courent vers leur martyre et le poète voit ses livres confisqués ou détruits. Ainsi font les régimes de Perse, depuis l’origine des temps. Emprisonné, le poète raconte le récit de « La coupole noire », extrait des « Sept Princesses » de Nezâmi, et, libéré comme le roi du conte,
La scène se passe après Die Wende, « le grand tournant », dans l’ancienne RDA. Quatre artisans outilleurs, qui ont, jusque-là, vécu tranquillement dans la routine confortable d’un emploi à vie, sont licenciés au nom du changement, de nouvelles règles économiques, politiques, sociales, auxquelles ils ne correspondent plus. Mais sans véritable explication. Le récit montre le désarroi
Un vrai faux journal d’Adrienne de La Fayette, tel est l’ouvrage de Sabine Renault-Sablonière, elle-même descendante du « héros des Deux Mondes ». Faux journal, car, si les événements évoqués sont authentiques, si le travail de documentation et de recherche est considérable, tout l’entour, tout ce qui fait la « chair » du livre appartient entièrement à la plume
Avec Garibaldi, Dumas a trouvé son héros. L’occasion était unique : pour l’un, rebelle au cœur pur, d’entrer dans la littérature de cape et d’épée ; pour l’autre, auteur dramatique avant tout, de vivre une aventure autrement que sur le papier. Dumas entreprend la rédaction des Mémoires à partir des carnets que lui a confiés Garibaldi. Il
En ce centenaire des révolutions russes, où il apparaît que les passions ne sont pas encore éteintes, l’angle choisi ici, l’univers des objets, permet une vision impressionniste de l’évolution du pays à partir de 1917. La période considérée s’étend sur dix ans et couvre la chute de Nicolas II et la transformation de l’empire en
Allemagne de l’Est, fin des années cinquante. Un village évacué, des arbres abattus, l’eau corrompue par un vaste chantier d’exploitation minière… Au-delà de la métaphore d’une débâcle politique, ce récit en une seule phrase, ample, cadencée, inéluctablement déroulée sur quelques dizaines de pages, annonce le suicide des sociétés industrielles si elles poursuivent leur pillage de
Le hasard, voilà ce qui conduit Nicolas Dervaux à consulter, un jour, un site internet de poker. Le goût du risque et un certain culot le poussent ensuite à tenter sa chance. La chance répond présente, et voici notre candide sur la planète poker. C’est ainsi qu’à trente-quatre ans, Nicolas Dervaux se retrouve joueur professionnel.
Brutalité des affrontements et dialogues impossibles jalonnent ces trois courtes histoires, aux personnages et lieux différents. Les conditions d’existence des uns et des autres sont inconciliables, et insupportables les situations qui naissent de leur rencontre. Ce qui arrivera – mais quoi ? – est dans l’ordre des choses, or l’a-t-on vraiment voulu ? Et l’on
Longue histoire, déjà, que celle de Laurine Rousselet et des éditions L’Inventaire ! Une histoire de confiance, bâtie au fil des années et des volumes. Avec Mémoire de sel (2004), L’Inventaire découvre et fait découvrir une poésie exigeante et ardue. En 2011, dans Hasardismes, Laurine Rousselet s’attaque à un genre regrettablement oublié : les aphorismes.
Aux yeux de ceux, sûrs de leur fait, pour qui la vie est une suite d’actes réglés, de paroles définitives, Virginia – la maorie folle de ses chats sauvages, Alicia au joli visage inexpressif ou ce chef d’entreprise périssant d’ennui, sont incompréhensibles, voire pitoyables. Parlant peu, se contentant de sourires et de gestes de la
Ils sont trois, deux hommes, une femme, héros de ces trois nouvelles suspendues dans le non-temps du voyage, de l’exil, volontaire ou forcé. Le premier est à l’hôpital, la seconde vit depuis peu à l’étranger, le troisième est fait prisonnier par les Allemands durant la Première Guerre mondiale et se retrouve dans une ferme du
Qu’est-ce qui pousse à ressentir tout et son contraire dans une même fraction de seconde ? Cette question, parmi d’autres, est à l’origine des Hasardismes, recueil d’aphorismes fulgurants. Les Hasardismes n’ont rien d’un exercice de style ; ils sont pour l’auteur une tentative de cohésion avec sa pensée dans une réalité corporelle, porteuse de vérité. D’ascensions suicidaires en
De Bakou, la Ville Noire – premier producteur de pétrole en 1900 – à la France où il se retrouve enfin en 1956, Nikita Dastakian traverse l’Histoire et les contrées : le front autrichien de 1914, la soviétisation de la Transcaucasie, la Roumanie où il est arrêté, la Russie, le Kazakhstan. Historien de hasard comme
À quoi ressemblerait un monde dans lequel la notion d’autorité n’existerait plus ? C’est la question que s’est posée Isabelle Cani en lisant le Discours de la servitude volontaire de La Boétie. À partir de situations quotidiennes, l’auteur, en neuf nouvelles puisant à la source des Chroniques martiennes, plante le décor de ce qui
L’histoire commence un certain matin, dans cet appartement d’Istanbul où Bengisu et sa soeur, avec l’aide de leur grand-père, avaient tenté de renouer avec la vie malgré la désertion de leurs parents. Ce jour-là, huit ans après son départ, la mère est venue en invitée. Le grand-père est mort. Bengi a grandi et avance vers
A quatre-vingt-six ans, Florentine s’offre une échappée belle : elle fugue, s’octroie quelques jours de bonheur dans un lotissement non habité, repasse le film de sa vie, essaie d’y mettre les mots qu’il faut, ces mots qui « existent pour que l’on s’en serve » ! Derrière cet acte surprenant, plusieurs ruptures : rupture avec un monde
Chronique d’une mort annoncée, celle de la mère de l’auteur, atteinte d’une forme rare de cancer du sein, le récit d’une enfance à Berlin-Est, avant la chute du mur, dans une famille d’intellectuels dont Christiane est le pilier à la fois tragique et magique. Au compte-rendu de la maladie se mêle le parcours courageux d’une
Les quatre nouvelles proposées ici (« Une visite », « Petite Macha Marie », « Jeu d’enfant » et « L’hiver approche ») sont d’abord quatre portraits de femmes russes d’âges et de milieux différents, qui, toutes, vont se retrouver à un même point de rupture : ce moment vertigineux où la vie bascule entre rêve et réalité pour toucher au plus enfoui.
« Dans deux heures, j’ai rendez-vous avec une parfaite inconnue. » Au fil d’une déambulation à travers Paris, qui mènera peut-être le héros-narrateur « jusqu’à l’inconnue », celui-ci prête aux gens qu’il croise des vies amoureuses imaginaires. Le livre s’ouvre sur le chapitre XII. Et commence le compte à rebours. Tentative de rembobiner le film,
Sous les apparences « grand siècle » d’un catalogue d’art classique, L’Enfant chéri pose une double question de société : l’enfance, comme l’a suggéré Philippe Ariès, est-elle vraiment une invention du XVIe siècle, et l’amour parental, un phénomène culturel ? A quoi doit-on l’apparition de nombreux portraits d’enfants dans la peinture européenne de cette époque ? On n’est pas loin
Dans une pièce qui semble vide, à l’exception d’un tableau, une porte ouvre sur une autre, puis sur d’autres encore, en enfilade. Alors se révèle un paysage minéral, entre ciel et terre, fait d’aquarelles, d’encres aquarellées, de fusains. C’est un Ailleurs lumineux que propose le peintre et qu’il peuple de petites silhouettes « laissées éparses
Décembre, le petit roi ventripotent, n’est pas plus haut que trois pouces, et si gros qu’il ne peut plus boutonner son manteau de velours rouge. Autoritaire, rouspéteur, il surgit à tout instant dans la vie du narrateur auquel il dicte ses quatre volontés. Le narrateur est mélancolique, le petit roi guilleret. Il a de quoi :
Dans les sept contes qui composent ce recueil, vous trouverez, comme il se doit, des fées, des princesses, des dragons, des méchants rois et tant, tant d’autres habitués des récits merveilleux. Vous verrez aussi s’animer les arbres, les montagnes, le soleil. Vous vous attendrirez sur la petite chenille amoureuse d’un olivier. Vous rencontrerez le mystérieux
« Que vas-tu peindre ami? L’invisible. / Que vas-tu dire ami? L’indicible / Monsieur car mes yeux sont dans ma tête. / – N’ayez pas peur, c’est un poète. » C’est le premier des « Trente et un poèmes de poche » de Pierre Albert-Birot présentés ici, avec, en ouverture, un « poèmepréfaceprophétie » de Guillaume Apollinaire.
Dans ce nouvel album, comme dans les deux précédents, Axel Hacke porte sur le monde des humains, sur leurs rapports avec les animaux, un point de vue inversé et prend le parti du rêve. Avec le petit ours nommé Dimanche qu’il avait trouvé un matin, allongé dans son lit à côté de lui, le narrateur
Inédite, cette correspondance est la chronique d’une passion qui demeura longtemps inassouvie. Deux tempéraments s’affrontent, deux œuvres dialoguent, éclairant une époque dont Anna de Noailles et Maurice Barrès furent, chacun à sa manière, deux grands protagonistes. « C’est à la fois émouvant et inespéré: les cinq cent trente-neuf missives d’Anna de Noailles, mêlées aux trois cent
Composé en trois temps distincts sous l’occupation soviétique, ce récit fait entendre la voix singulière d’un écrivain contestataire mais non désespéré, dans une veine proche de Sâdeq Hedâyat, mais plus encore des poèmes d’amour de Râbé’a Balkhi, des chants des femmes pashtounes. Elle nous dit que toute société contient le ferment de l’oppression individuelle et
» La littérature, comme le disait Sartre, est une étrange toupie qui n’existe qu’en mouvement : la lecture la fait tourner, en fermant le livre on la fait disparaître »… Vincent O’Sullivan Dès lors, le poème n’existe que s’il est lu, et voir le réel, pour Vincent O’Sullivan, est une tâche poétique qui consiste à faire advenir les
Dans une écriture fragmentée, neuf poètes argentins libèrent la voix du souvenir pour capturer instants et échos d’un quotidien sensuel, parfois absurde, toujours en mouvement. La nostalgie est pour eux un rappel incessant de l’union première avec la nature dont l’écoute et la contemplation sont à l’origine de la création poétique. Les neuf écrivains réunis
« Je n’écris pas ce que je pense. J’écris ce que l’écriture me fait penser. C’est plutôt la combinaison des mots qui me pensent. Alors j’écris dans le but de penser et d’apprendre la pensée. Cette pensée ne me parvient pas de réserves de l’intellect déjà installées dans ma tête, comme un songe, une foi ou
« Regardez pas, dit la petite fille comme si elle mettait la manche sur le papier. La feuille était le ciel et ses étoiles aussi brillantes que les souvenirs élus d’une mémoire en pure perte. » Poète et dramaturge, Yves Jouan est l’auteur de nombreux ouvrages. Il est notamment un des auteurs de Fenêtre ouverte… et ensuite,
Douze écrivains roumains contemporains, invités des Belles Etrangères 2005, proposent dans ce recueil des textes inédits: nouvelles, chapitres de roman, monologues, choix de poèmes. La présente anthologie mêle à plaisir les générations, depuis les aînés qui ont commencé à écrire dans un contexte idéologique ardu, jusqu’aux plus jeunes qui, loin de faire l’impasse sur leur
C’est un film que propose ici Jean-Félix de la Ville Baugé ‒ celui des relations entre Marilyn Monroe et le président des États-Unis. Les images défilent : leurs instants ensemble, les moments passés en public, les heures de solitude de la femme la plus sexy du monde. Les petites pilules et le gin tonic qui permettent
Des voix s’élèvent, se croisent, s’affrontent. En arrière-fond ? Une tentative violente d’imposer une non-pensée. Attention, les portes se ferment, il n’y a plus d’échappatoire ! Les personnages, acteurs et victimes ? Ils sont pétris de l’argile première des Livres, entre littérature et mythe. Attention, les portes se ferment et commence l’Exode ! L’auteur apparaît
Joyau de ce qui constitue, avec L’Harmonie perdue (L’Inventaire 2001) et La Neige du Vésuve (L’Inventaire 2002), la « trilogie napolitaine » de Raffaele La Capria, Blessé à mort est une plongée au cœur des sensations les plus fortes comme les plus ténues, au cœur des mots, des sons, de la poésie ; Blessé à
Le monde d’avant, le monde pendant, le monde d’après ? Sous la forme de courts essais ou de nouvelles, neuf écrivains russes contemporains posent l’ensemble des questions induites par la pause mondiale que nous venons de vivre. On est frappé, à la lecture de ces textes, par la hauteur de vue des auteurs, par cette façon
« La poésie de Safdari, écrit Alain Lance, nous surprend par sa simplicité. C’est un univers d’amour et de quiétude, souvent apparemment limpide, une quête concise et persévérante de la réconciliation, « brise qui appelle les feuilles des arbres au repos et à la paix », mais l’écho de l’angoisse vient parfois faire trembler sa fragile sérénité. » Hassan
Virginie a six ans en 1915. Elle vit avec ses parents et ses trois frères à Erzeroum. Nous sommes à la fin de l’hiver. Un matin d’avril, les massacres commencent. Virginie se retrouve bientôt seule, avec, dans les yeux, le souvenir de monceaux de cadavres. Commence pour elle un immense périple qui la conduira à
Pour Raffaele La Capria, l’Histoire s’arrête à Naples pour faire place au mythe lors de la révolution de 1799, bientôt suivie d’une contre-révolution sanglante. Dès lors s’installe pour deux siècles, en chaque Napolitain, le sentiment que l’harmonie spirituelle, réelle ou rêvée, qui semblait fonder l’existence de la ville, s’est définitivement perdue. Un sentiment si insoutenable
La colline des Sept-Vents est un recueil de trois courts textes de Goffredo Parise (1929-1986) : « La Colline des Sept-Vents », « Se faire un chez-soi » et « Tout passe », écrits en 1957 et 1958. Ils relatent le désir soudain, et sa réalisation semée d’embûches, d’une maison idéale bâtie sur les collines où l’auteur a passé son enfance.
Amoureux des livres, François Léotard ? On le savait depuis longtemps. Qu’il soit amoureux des jardins, qu’il cultive le sien, au propre et au figuré, est moins connu. Pour l’ancien homme politique qui, sans ambiguïté, a fait le choix de la littérature, il existe un lien étroit, constant, entre jardin et langage : « L’un
Il neige rarement sur le Vésuve, mais cela arrive. Il y a rarement de « belles journées » d’enfance, si belles qu’on en garde pour toujours la nostalgie. Le petit Tonino relate ici les moments fondateurs de son existence. Il les rapporte à sa façon, celle d’un jeune garçon d’abord, puis d’un adolescent. Mais n’est-ce pas plutôt
Nouvelles lamentations de Jérémie construites en 22 séquences qui correspondent aux 22 lettres de l’alphabet hébreu, les Leçons de Patrick Kermann recherchent le ton, la Voix susceptibles de dire la cité d’aujourd’hui. C’est une « tentative de lecture des catastrophes de notre monde après Auschwitz ». Patrick Kermann a écrit, à partir des années 1990, pour le
Un village russe comme un autre. Des enfants – l’auteur et son frère – y passent leurs vacances avec Nastia, leur nounou, le personnage qui donne son titre à ce récit. Il y a la beauté de la nature de la Russie centrale, la luge et le ski l’hiver, l’étang, les promenades, les jeux simples…
Éloges de la bêtise, de l’éphémère, de la laïcité en tant que sport de combat, du de l’érotisme des petites gares, des empires effondrés, de la femme infidèle, des poissons rouges, du vieux con, de la vipère lubrique … et tant, tant d’autres ‒ ils sont nombreux les sujets dignes d’éloge pour François Léotard. La
Les vers de June Shenfield défilent au rythme haletant d’une écriture en éclats, une écriture aux confins de l’oralité. Des lèvres jaillissent les douleurs enfouies que les mots, percutants, ramènent à la vie, déchirant le silence de l’encre et du papier. Faite pour être criée plus que dite, la poésie de June Shenfield est un
La photographe Katia Boyadjian, née au Caire qu’elle quitte très jeune pour la France, part à la recherche du pays de l’enfance, accompagnée du peintre Daniel Juré. Photos, encres, dessins, poèmes et lettres sont le fruit de cette double découverte/redécouverte. La réalité que présentent les auteurs est celle de l’Egypte au quotidien, une Egypte que
Une vieille maison dont il ne reste rien aujourd’hui, un coin de chambre, un rideau levé sur un jardin en contrebas – une image familière mais, un matin, l’espace d’un instant, l’impression d’« une chose nouvelle, surgie de la nuit, un paysage sans passé ». « Je me suis enfin décidé à écrire un petit essai sur
Court et précieux, La Plume et le Pinceau est un livre d’art et de méditation : l’écrivain et le peintre n’ont pas travaillé ensemble, les encres n’illustrent pas le texte, le texte ne commente pas les encres. Mais ils se sont rencontrés dans une recherche commune des rapports entre peinture et poésie et dans un
Carnet de croquis des répétitions (17 octobre – 17 novembre 2003) du Misanthrope de Molière, mis en scène par Stéphane Braunschweig, directeur du Théâtre National de Stasbourg. De page en page, le lecteur partage le plaisir mystérieux de se retrouver chaque soir dans ce lieu clos, obscur, coupé du monde extérieur et pourtant en relation
Quand Bernard Noël se trouve à visiter l’atelier de Maria Desmée, puis quand il décide d’y revenir encore et encore pour voir le peintre au travail, cela donne Roman sans angles, texte poétique, interrogation sur l’acte de peindre. Roman sans angles relate l’œuvre en cours d’élaboration de cette femme peintre d’origine roumaine, évoque le désir
L’archère est un peu taciturne, mais joueuse. Elle traque les hommes gonflables que l’on trouve dans les arbres. L’homme gonflable, lui, aime les cerises et n’a pas son pareil pour les figures imposées. Parfois, il entend mais ne comprend pas. Ou c’est elle qui comprend mais qui n’entend pas… Un conte de Pascale Petit, des
Geneviève Hüe, originaire d’Hanoï qu’elle quitte enfant, revient au Viet-Nam trente-cinq ans après. Itinéraire au Sud lointain est l’histoire de ce retour, un carnet de voyage en aquarelles, agrémentées de collages et complétées de notes manuscrites. En trois épisodes – » Dat Nuoc » (terre-eau), » Mes heures » et « L’autre côté » –, Geneviève Hüe nous donne à
« Sur-dramatisation », « sur-idéalisation », « sur-géopolitisation », tels sont, pour Aurélie et Thierry Bros, les maîtres-mots susceptibles de caractériser ces domaines majeurs de l’économie russe que sont la production et la commercialisation du gaz. Sur-dramatisation de la crise russo-ukrainienne dont les répercussions ont ravivé le débat sur la menace potentielle d’une dépendance européenne
À son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine hérite d’une situation complexe avec une armée en pleine décomposition. À partir de la guerre de Géorgie (2008), le militaire est au centre des préoccupations du Kremlin, qui entreprend une réforme d’envergure : transformations structurelles, politique des personnels, rééquipement, entraînement… Outil désormais performant, l’armée est redevenue un vecteur central de
« Je t’aime, moi non plus » – depuis la fin du XVIe siècle, les relations culturelles, intellectuelles, économiques, voire politiques, entre la Russie et la France, ont connu maints soubresauts, mais elles ont perduré même aux moments les plus critiques. Jean de Gliniasty en retrace l’histoire, entre géopolitique et idéologie. Il fait le point
À tort ou à raison, la Russie s’est construit une image de « cyberpuissance » que les accusations américaines, renforcées par les déclarations du président français, ont grandement contribué à façonner. Kevin Limonier pose ici la question de l’instrumentalisation politique, par la Russie comme par ses adversaires, d’un phénomène technique ayant acquis une immense importance
Crimée, Ukraine, sanctions, contre-sanctions, imbroglio pétrolier et gazier, affaires syriennes, terrorisme, les relations entre l’Europe et la Russie n’ont sans doute jamais été aussi compliquées depuis une vingtaine d’années. Comment en est-on arrivé là ? Qui a tort, qui a raison ? Comment interpréter les positions du Kremlin ? Quelles sont les visées de Vladimir Poutine ? Les institutions
Si la crise syrienne a mis en lumière le rôle incontournable de Moscou sur la scène stratégique moyen-orientale, la Russie avait depuis longtemps entrepris d’y rétablir son influence. Fruit d’une longue histoire qui remonte à l’époque des tsars, l’intérêt russe pour le Moyen-Orient ne s’est jamais démenti, tout juste s’est-il mis en sommeil au lendemain
« Pourquoi souffrons-nous? D’où vient ce mal qui atteint les plus justes, nous gangrène et, finalement, réduit nos forces à néant? Notre désarroi reste entier, et la science accumulée depuis des siècles ne fait qu’accroître le doute et le désespoir. Seule, demeure la certitude que l’Homme, par ses oeuvres, témoigne de la soumission des ténèbres à
« L’enfant au balcon. L’enfant immémorial. L’enfant en suspens. Saillie sur une façade qui n’a pas de lieu, pas de nom propre. A la lettre, pas de parole non plus, car sans origine. Un aplomb, peut-être, pour écrire debout ou penché. Reste la chaise vide, l’intervalle où se dédoublent la rupture et la continuité. Rien qu’un
Je suis Lilith la femme-destin. Aucun mâle n’échappe à mon sort, et aucun mâle ne voudrait s’échapper. Je suis la femme – paradis qui chuta du paradis, et je suis la chute – paradis […] Je suis la vierge Lilith, visage invisible de la libertine, la mère-amante et la femme-homme… Poète, nouvelliste, journaliste et traductrice,
Considéré comme l’une des figures majeures de la poésie contemporaine en Iran, Mohammad Ali Sépânlou, né à Téhéran en 1940, est un poète très lu dans son pays. En Europe, en France en particulier, le public le connaît seulement de date récente : quelques poèmes sont parus dans des revues ou anthologies, parmi lesquelles Derrière
Afin de vérifier l’existence du royaume des Eaux-Blanches, pays mythique d’abondance et de liberté où serait préservée la « vraie foi », trois cosaques entament, en 1898, un périple qui les conduira jusqu’en mer de Chine. L’un d’eux consigne les multiples péripéties de leur voyage. Son récit révèle un extraordinaire choc de cultures entre la tradition biblique
La Grèce était au cœur des Rencontres 2004 organisées par l’association » Balkans-Transit » (Caen) autour de la culture des Balkans. Les éditions L’Inventaire ont publié à cette occasion, en coédition avec » Balkans-Transit « , un recueil comprenant vingt auteurs grecs et français, poètes pour la plupart mais aussi nouvellistes. Les premiers sont ici représentés
Alexandre, Spartacus, Jésus, Jeanne d’Arc, Gabrielle d’Estrées, Robespierre, Saint-Just, Pouchkine, Evariste Galois, Louis Rossel, Thérèse Martin et Clément Péruchon… dévorés par la passion qui les habitait, par leur désir d’accomplir de grandes choses mais aussi par la conscience du peu de temps qui leur était imparti. Douze biographies aussi brèves que la vie qu’elles retracent,
Années 2050. Grandes migrations, confusion des esprits et des langues, violence. Entre déglingue et high-tech, l’Europe se remet péniblement de deux révolutions islamistes et d’une guerre. Chaque individu est muni de puces électroniques qui règlent sa vie. L’ère de l’écrit est révolue, les livres papier ont disparu, faute de lecteurs. Dans ses books’ n’ grills,
« De poème en poème, Laurine affine son art de grimper aux extrémités du non-dit. Elle a cette souplesse-là, si rare: cette pulsion-là, si téméraire. On se demande ce qu’elle fait, dans les hauteurs du non-dit, à quel vertige elle s’initie, mais le certain, c’est que quand elle redescend, elle est une Voix, déjà une grande
« Les siècles me rassurent! D’autres prendront ma place; Des plus malins et des naïfs J’ai choisi de rêver mon passage ici-bas. »
« Comment être poète au milieu du chaos ? L’œuvre de Khalili répond à cette question, illustrant le proverbe afghan selon lequel une pression considérable peut, à l’occasion, transformer des morceaux de charbon en diamants. » (Withney Azoy) Du milieu des années 1920 à la mort du poète en 1987, les vers de celui que le monde
« Au fil des années Guy Allix a tissé une oeuvre sobre et noire, où chaque mot est pesé, une oeuvre qui dit tout à la fois la jubilation et la souffrance que lui procure la création poétique. Il écrit une poésie de l’errance, à mots perdus, dans le tumulte et le silence. Une poésie qu’il
« Poème-fleuve », Rue Ion Brezoianu s’écoule, s’enroule, s’enroule entre terre atlantique et Roumanie, entre « nous sommes souviens-toi » et « mort, laisse encore couler les images ». Très tôt, Laurine Rousselet « entre en poésie ». Dès la parution de son premier recueil en 2003 (Mémoire de sel, L’Inventaire), Marcel Moreau écrit : «
Un poète hors norme. Une traduction sidérante. Un graphisme d’une rare créativité. Contemporain de la révolution russe, révolution non seulement politique mais aussi philosophique et artistique, Vélimir Khlebnikov (1885–1922) est, parmi les très nombreux novateurs du temps, celui qui, sans doute, dynamite le plus le langage pour créer un monde nouveau. Vélimir Khlebnikov écrit Zanguézi,
« L’Histoire a échoué. Il n’y a pas de progrès et l’avenir ne sera pas meilleur que le passé. » Tel est le constat de Nicolas Berdiaev dans « De l’esprit bourgeois », le premier des cinq brefs essais présentés ici, écrits entre 1926 et 1946. Étonnant itinéraire que celui de Nicolas Berdiaev (1874-1948) ! Passé
En Fille du Vent, Jeanne Gamonet parcourt le temps et l’espace : sa poésie voyage de Varsovie à Grenade, de la vallée de Ferghana à Hambourg, de Skopje à l’Inde originelle des Tsiganes… Nulle frontière, ni géographique, ni mentale, ni linguistique. Tsiganes morts sans sépulture pendant la Seconde Guerre mondiale, Gitans auxquelles Isabelle la
Le corps en mouvement. Un poème inspiré par Carolyn Carlson. « Après une dizaine de livres publiés, confie Laurine Rousselet, l’audace de voir en laissant couler l’encre m’a conduite naturellement vers d’autres langages, d’autres formes créatrices, en particulier les dimensions de la musique et de la danse. » « Émergence rassemble années explosions expériences. »
Elles sont quinze femmes nées dans cette petite Géorgie si mal connue, pourtant terre de très ancienne civilisation. Toutes, sauf une, vivent encore sur le sol natal. Elles sont journalistes, écrivains, enseignantes, traductrices, peintres, dramaturges, et représentent plusieurs générations (la doyenne est née en 1939, la plus jeune en 1986). Certaines sont également connues pour
Dans la bonne ville de Nijni-Novgorod, vit une famille de trois membres : le père, la mère, le fils. Le père est ingénieur des ponts et chaussées, c’est un homme solide comme sa maison et comme la ville tout entière, un homme honnête et un honnête homme, bon ingénieur, dévoué à son pays. La mère,
Une vieille maison dont il ne reste rien aujourd’hui, un coin de chambre, un rideau levé sur un jardin en contrebas – une image familière mais, un matin, l’espace d’un instant, l’impression d’« une chose nouvelle, surgie de la nuit, un paysage sans passé ». « Je me suis enfin décidé à écrire un petit essai sur
À son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine hérite d’une situation complexe avec une armée en pleine décomposition. À partir de la guerre de Géorgie (2008), le militaire est au centre des préoccupations du Kremlin, qui entreprend une réforme d’envergure : transformations structurelles, politique des personnels, rééquipement, entraînement… Outil désormais performant, l’armée est redevenue un vecteur central de
Journaliste, écrivain, personnalité politique suisse, Guy Mettan revient, dans ce texte, à la « question maudite » posée par Dostoïevski dans son « Grand Inquisiteur » : le bonheur ou la liberté ? Transposée au XXIe siècle, la question devient : voulons-nous vraiment de « l’avenir radieux » que prétend imposer le grand Zack ? Ils ont été collègues au sein
« Je t’aime, moi non plus » – depuis la fin du XVIe siècle, les relations culturelles, intellectuelles, économiques, voire politiques, entre la Russie et la France, ont connu maints soubresauts, mais elles ont perduré même aux moments les plus critiques. Jean de Gliniasty en retrace l’histoire, entre géopolitique et idéologie. Il fait le point
Quels enseignements tirer des législatives du 19 septembre ? Alexeï Navalny a-t-il un avenir politique ? Quelles sont les conséquences démographiques de l’épidémie de COVID-19 ? Pourquoi l’économie russe a-t-elle bien résisté à la crise ? Où en sont les relations commerciales franco-russes ? Que peut-on dire de la situation des peuples de Sibérie en
Tout commence par un test ADN. Nathalie apprend que son père n’est pas son père. Aidée de ses deux sœurs, elle recherche alors cet homme dont ses parents – à présent décédés – n’ont jamais soufflé mot. Leur (en)quête nécessite de revenir à Constance, où les héroïnes ont passé quelques années, avant de partir
« Poème-fleuve », Rue Ion Brezoianu s’écoule, s’enroule, s’enroule entre terre atlantique et Roumanie, entre « nous sommes souviens-toi » et « mort, laisse encore couler les images ». Très tôt, Laurine Rousselet « entre en poésie ». Dès la parution de son premier recueil en 2003 (Mémoire de sel, L’Inventaire), Marcel Moreau écrit : «
Un poète hors norme. Une traduction sidérante. Un graphisme d’une rare créativité. Contemporain de la révolution russe, révolution non seulement politique mais aussi philosophique et artistique, Vélimir Khlebnikov (1885–1922) est, parmi les très nombreux novateurs du temps, celui qui, sans doute, dynamite le plus le langage pour créer un monde nouveau. Vélimir Khlebnikov écrit Zanguézi,
Vespasien de Gonzague, architecte de génie, fou de jalousie, bâtit des villes idéales pour y emprisonner ses femmes. Il est ici incarné par Daniel Mesguich. Photodrame tourné en Italie.
Inès de Castro, la « reine morte » qui inspira, entre autres, Montherland, est ici incarnée par Karine Saporta. Photodrame tourné au Portugal.
Nous sommes à la fin du XVIe siècle, non loin de Cherbourg. Vit alors à Tourlaville une famille de seigneurs de Bretagne, les Ravalet, qui sèment la terreur partout où ils passent. Un jour, tout change : deux enfants, beaux comme des anges, naissent. Pourtant, la tragédie continue car ces deux enfants vont vivre une forte
« L’Histoire a échoué. Il n’y a pas de progrès et l’avenir ne sera pas meilleur que le passé. » Tel est le constat de Nicolas Berdiaev dans « De l’esprit bourgeois », le premier des cinq brefs essais présentés ici, écrits entre 1926 et 1946. Étonnant itinéraire que celui de Nicolas Berdiaev (1874-1948) ! Passé
Journaliste, écrivain, personnalité politique suisse, Guy Mettan revient, dans ce texte, à la « question maudite » posée par Dostoïevski dans son « Grand Inquisiteur » : le bonheur ou la liberté ? Transposée au XXIe siècle, la question devient : voulons-nous vraiment de « l’avenir radieux » que prétend imposer le grand Zack ? Ils ont été collègues au sein
Quelles sont les raisons et les conséquences de l’intervention militaire russe en Syrie ? Doit-on s’attendre à une évolution sensible des relations entre Moscou et Washington à moyen terme ? Quelle est la stratégie du Kremlin dans les « conflits gelés » en ex-URSS ? L’économie russe est-elle en train de sortir de la crise ? Comment le secteur énergétique russe
Quel bilan peut-on tirer de l’intervention russe en Syrie et du « retour » de Moscou sur la scène moyen-orientale ? Les espoirs d’une amélioration des relations russo-américaines après l’élection de D. Trump sont-ils mort nés ? Faut-il s’attendre à des réformes économiques d’ampleur dans les prochains mois ? A quoi ressemble l’agriculture russe, près
Jusqu’où ira la confrontation entre Moscou et Washington ? Quelles sont les capacités réelles de l’armée russe ? Comment interpréter les résultats de la présidentielle du 18 mars ? Alexeï Navalny a-t-il un avenir politique ? À quoi ressemble la société russe au début du quatrième mandat de Vladimir Poutine ? Quelles sont les perspectives
Le rapprochement entre la Russie et la Chine est-il en train de franchir un seuil ? Le Kremlin a-t-il atteint ses objectifs au Moyen-Orient ? Assiste-t-on au réveil de la société russe ? Quels sont les scénarios pour la succession de Vladimir Poutine en 2024 ? L’économie nationale peut-elle rebondir à court terme ? Comment
Quels enseignements tirer des législatives du 19 septembre ? Alexeï Navalny a-t-il un avenir politique ? Quelles sont les conséquences démographiques de l’épidémie de COVID-19 ? Pourquoi l’économie russe a-t-elle bien résisté à la crise ? Où en sont les relations commerciales franco-russes ? Que peut-on dire de la situation des peuples de Sibérie en
Il y a cent ans, le navire du commandant Charcot, le Pourquoi pas ?, rentrait triomphalement au port de Rouen, au terme d’une expédition de près de deux ans, dont plus de la moitié dans l’Antarctique. Marie-Isabelle Merle des Isles a choisi d’évoquer cette aventure “ côté cuisine ”, au travers des banquets offerts aux
Dans ce château de Marly, pavillon de campagne de Louis XIV, le Roi reçoit des invités de marque, tous membres de la noblesse d’épée. Des documents ont permis de reconstituer les décors de Marly. Cet ouvrage propose de retracer l’évolution du goût et des choix du monarque. On passe des Conquestes de Van des Meulen
En 1680, rentrant d’un séjour de neuf ans en Orient, le célèbre voyageur Jean Chardin entreprend de répondre aux nombreuses questions posées par un certain Esprit Cabart de Villarmont sur les mœurs aux « Indes orientales ». Véritable « guide pratique », ce texte exceptionnel, édité pour la première fois (en respectant la langue et la graphie du manuscrit),
Béatrice de Kersaintgilly Bayser ne s’en cache pas : elle est gourmande. A 9 ans, contrainte de garder la chambre, à la diète, elle commence, sur un cahier neuf, son livre de recettes. Il ne l’a jamais quittée , ne cessant de grossir et de se compléter. Publié ici, le cahier de Béatrice n’est pas
Le plus odieux des chats siamois, le plus flamboyant des perroquets, le plus éphémère des papillons, le plus dédaigneux des paons – aucun ne pourra, en matière de snobisme, rivaliser avec le chien. Car, seul, le chien a désormais, grâce à Antonius Moonen, son guide du savoir-vivre, de l’étiquette et du protocole. Quels sont, à
« Paru en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal, en Italie, le Petit Bréviaire d’Antonius Moonen est d’abord une protestation, un manifeste anti-politiquement correct, anti-uniformisation, anti-consommation, anti-bourgeois, anti-bobos, anti-tout ! L’auteur, toutefois, ne se contente pas de dénoncer ni de tourner en dérision tout ce qui l’insupporte dans le monde d’hier, d’aujourd’hui et, vraisemblablement, de demain. Avec un
Dans la bonne ville de Nijni-Novgorod, vit une famille de trois membres : le père, la mère, le fils. Le père est ingénieur des ponts et chaussées, c’est un homme solide comme sa maison et comme la ville tout entière, un homme honnête et un honnête homme, bon ingénieur, dévoué à son pays. La mère,
Avec Ciel nocturne, L’Inventaire poursuit son exploration poétique des Balkans. A l’initiative de ces nouvelles « rencontres balkaniques », il y a, comme toujours, l’association Balkans-Transit, basée en Basse-Normandie, que les éditions L’Inventaire soutiennent depuis plusieurs années déjà, estimant, avec les organisateurs de ces manifestations, que la poésie et, plus généralement, la littérature sont peut-être le meilleur
Son Excellence Michel, Paul, Antoine, Marie, prince Esterhazy, est un jeune lièvre natif de Vienne. Inquiet de voir sa lignée rapetisser à force de pâtisseries, son grand-père l’envoie chercher femme à Berlin où les lièvres sont grands et forts. Que de dangers on court à Berlin lorsqu’on est petit, myope, étranger et naïf ! Sauf derrière
A partir de l’année 2000, l’association « Balkans-Transit » organise, à Caen, des « Rencontres autour de la culture des Balkans ». Celles du printemps 2002 ont été axées sur l’Albanie. A cette occasion un recueil de poésie a réuni poésie française et albanaise. Six poètes albanais : Fatos Arapi, Xhevahir Spahiu, Mimoza Ahmeti, Ali Podrimja, Eqrem Basha, Maks Velo
« Entrer en forêt tropicale, ce n’est pas simplement franchir une limite. C’est se glisser dans son silence, laisser venir à soi ses différents sons, ses formes. Se laisser envahir jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de frontière. Plus d’intérieur, plus d’extérieur, une seule forme : palpitante, vibrante, colorante. » Pour Nora Herman, peintre et sculpteur argentine, la
Ici, pas de Poutine, pas de Moscou ni même de Saint-Pétersbourg. Pas de grandes villes occidentales ou qui font semblant de l’être. On y trouve en revanche le Grand Nord, les rives du Don, le Birobidjan, Iochkar-Ola, Blagovechtchensk, bref, le cœur de la Russie, la « Gloubinka » pour les Russes. Au fil de ces « promenades » apparaît
Elles sont quinze femmes nées dans cette petite Géorgie si mal connue, pourtant terre de très ancienne civilisation. Toutes, sauf une, vivent encore sur le sol natal. Elles sont journalistes, écrivains, enseignantes, traductrices, peintres, dramaturges, et représentent plusieurs générations (la doyenne est née en 1939, la plus jeune en 1986). Certaines sont également connues pour
Nous prétendons que le hareng aime l’eau froide, que le caniche est nerveux, le rhinocéros pensif, l’éléphant colérique… Les girafes nous émeuvent, les crapauds nous répugnent et nous vouons aux cafards une haine sans pareille. Nous croyons bien les connaître ! Mais que savons-nous vraiment ? Observer ne suffit plus. Il nous faut inventer une
Années 1950 : Igor Savitski, artiste moscovite, s’installe en Ouzbékistan et devient le directeur-fondateur du musée de Noukous. Il entreprend d’y rassembler des toiles des années vingt et trente que des voyages à travers toute l’URSS lui permettent d’acquérir en grand nombre. Il prend le risque d’acheter des œuvres d’artistes d’avant-garde proscrits et son musée
Le sbiten, vous connaissez ? Non ? C’est une boisson au miel et au gingembre, chaude, parfumée, sucrée, que l’on déguste, l’hiver, dans les rues de Moscou. Avez-vous vu les rozvalnias, ces solides traîneaux qui acheminent par convois, vers la capitale, des monceaux de cochons, d’oies, de gélinottes ? Non plus ? Mais vous allez
Née en 1948 à Lodz, émigrée avec sa famille en Israël en 1950, élève de Jacques Lagrange et amie de César à vingt-deux ans, Yaarit Makovski est décédée accidentellement en 1997. Elle laisse une oeuvre impressionnante, faite de gravures, de dessins, de peintures, et le souvenir de plusieurs expositions personnelles à Paris, Stockholm, Amsterdam, Tel-Aviv,
Guy Goffette (1er), Anne Weber (2e), Pierre Pachet (3e), Michèle Gazier (4e), Arnado Calveryra (5e), Dominique Norguez (6e), Vivianne Forrester (7e), Philippe Vilain (8e), Noëlle Chatelet (9e), Maria Maïlat (10e), Jean-Noël Pancrazi (11e), Colette Fellous (12e), Dominique Buisset (13e), Jérome Charyn (14e), Magda Carneci (15e), Nuno Judice (16e), Brina Svit (17e), Nimrod (18e), Tiphaine Samoyault
Au début du XIXe siècle, Turner, Constable et Bonington cherchent à saisir les jeux de la lumière et des effets atmosphériques, les perspectives où eau et ciel finissent par se confondre. Leur influence sur la peinture de paysage est indéniable. Bientôt, de nombreux artistes anglais et français entreprennent de peindre le ciel. Ils trouvent souvent
« J’ai passé ma vie à regarder pousser l’herbe. » Devenu Doctor Hudo – docteur des herbes –, Jean-Claude Bille sillonne les pistes du Zaïre, du Togo, de Haute-Volta, du Sénégal, du Kenya ou d’Ethiopie pour observer les pâturages. L’herbe est au coeur de son histoire. Elle garde la mémoire des conflits, des conversations, des catastrophes comme
Les rêves du jardinier – du jardinier interrogé, du jardinier amateur, du jardinier d’hier, d’aujourd’hui, du jardinier passionné, avisé, fatigué, du jardinier platonique – suscitent en nous le désir de les connaître et de savoir de quoi ils ne rêvent plus quand ils se réveillent. Dans le rêve de chaque jardinier, il y a une
Cet ouvrage est d’abord un guide des noms qui contribuent à la mémoire des rues, soit près de 2 000 plaques commémoratives classées par ordre alphabétique et par arrondissement, des commentaires sur l’historique de ces hommages publics, leur répartition géographique et huit itinéraires conseillés, sur les pas de Victor Hugo, Molière, Marie Curie… C’est un
Territoires est un abécédaire en quadrichromie, constitué de 27 planches richement illustrées et, en regard, de 27 phrases ou légendes jouant avec la lettre concernée. Par une exploration picturale et littérale, cet album invente pour chaque signe un univers imaginaire, un territoire propre mais connexe aux autres. A la fin du livre, sous forme de
Né à Moscou, Solomon Rossine vit aujourd’hui en France. Son style semble s’apparenter à Chagall, mais l’humanité qu’il peint est beaucoup plus paradoxale et le rapproche de Van Gogh, Brueghel, Goya. Le paradoxe est la clef de son œuvre : c’est le paradoxe de la vie soviétique d’hier et de la vie russe d’aujourd’hui ; le paradoxe
En 1759, le Chevalier d’Eon effectue, sur ordre de Louis XV, une mission secrète en Russie. Le pays est alors dirigé par une femme, Elizabeth Petrovna ou Elizabeth Ire, fille de Pierre le Grand. La Russie d’Elizabeth Ire – comme, auparavant, celle de son père – est alors mal connue des Français qu’elle intrigue. Louis
Consul général d’Italie en Géorgie de 1928 à 1931, Paolo Vita-Finzi rapporte du Caucase et d’URSS notes et carnets. Ce Journal caucasien est ainsi la synthèse, a posteriori, d’impressions et de réflexions « sur le vif ». Le Carnet moscovite date, lui, de 1953 et d’un nouveau voyage de l’auteur dans une URSS qui commence tout juste à
Force est de le constater : la France a perdu de son crédit et de son rayonnement dans le monde. Sa politique étrangère, sa diplomatie n’impressionnent guère. La diplomatie européenne, en outre, est dans l’incapacité de compenser ses manques, ce qui n’arrange rien. « Autrefois, constate l’auteur, on parlait du droit international et des intérêts
Les dépêches, télégrammes et rapports, adressés par Gustave Meyrier à l’ambassade de France à Constantinople, font revivre sur le terrain, au jour le jour, les événements terribles de 1895, qui virent des dizaines de milliers d’Arméniens de l’Empire ottoman se faire massacrer par les Turcs – sorte de répétition générale du génocide de 1915. « Il