Ces murs qui nous écoutent

par Spojmaï ZARIAB • 2000

Composé en trois temps distincts sous l’occupation soviétique, ce récit fait entendre la voix singulière d’un écrivain contestataire mais non désespéré, dans une veine proche de Sâdeq Hedâyat, mais plus encore des poèmes d’amour de Râbé’a Balkhi, des chants des femmes pashtounes. Elle nous dit que toute société contient le ferment de l’oppression individuelle et qu’il appartient ici aux femmes d’opposer au pouvoir et à la guerre – parfois sans espoir de l’emporter – les valeurs plus fortes de l’humain et de l’amour.
Spojmaï Zariab, née en 1949 à Kaboul, vit aujourd’hui en France. Ces murs qui nous écoutent est son deuxième recueil de nouvelles traduit en français.

« A la suite de Sâdeq Hedâyat, mais avec des frémissements de révolte et d’effroi qui lui appartiennent en propre, Spojmaï Zariab a le don très rare de transformer des anecdotes, les destins et les choses sans se couper du réel. » André Velter, Le Monde
« Ce recueil en édition bilingue est un bijou. La typographie soignée ne fait que souligner la grâce d’une écriture. Il faut la lire, la faire découvrir… L’urgence de sa poésie, de son humilité aussi, met à mort l’intolérance. Un chant de vie. » Martine Laval, Télérama
 » Des trois nouvelles, celle qui donne son nom au recueil est la plus forte. C’est Kafka en Afghanistan.
Dans une remarquable postface, Michael Barry, l’un des meilleurs spécialistes de l’Afghanistan, estime que Spojmaï Zariab est l’un des trois plus grands auteurs afghans de notre temps.
Par ses histoires magiques, par sa manière de faire s’envoler ses phrases et ses idées, comme des anges depuis les épaules voûtées de misère et de chagrin des hommes, Spojmaï Zariab « veille au souffle » pour maintenir vivante la vie en Afghanistan et attiser les dernières braises de la grande littérature afghane. C’est assurément une magicienne. » J.-P. Perrin, Libération