La grâce ou l’éloge du commencement

par Joseph-Antoine d’ORNANO • septembre 2021

Une vieille maison dont il ne reste rien aujourd’hui, un coin de chambre, un rideau levé sur un jardin en contrebas – une image familière mais, un matin, l’espace d’un instant, l’impression d’« une chose nouvelle, surgie de la nuit, un paysage sans passé ».

 

« Je me suis enfin décidé à écrire un petit essai sur la grâce », annonce l’auteur dans son prologue. Délicate tâche ! Les instants de grâce qu’il évoque, chacun les a connus, mais « en parler relève presque de l’impudeur ». L’auteur s’y risque pourtant. Ces instants, il les décline, tente de les retenir, et en vient au constat qu’ils sont autant de commencements.

 

Joseph-Antoine d’Ornano aime à rappeler qu’il est entré, un jour, « par effraction » dans la peinture. Ses tableaux proposent un Ailleurs lumineux, qu’il peuple souvent de petites silhouettes « laissées éparses » dans des paysages de brume et de nuages. Autant de moments de grâce ?