Ce qu’on veut vraiment

L’ingénieur Sachar Bachkine, qu’on avait appelé pour construire la plus longue voie ferrée du monde, est resté en route, avec sa femme Varvara, dans le wagon qui leur sert de logement. Inutiles, comme ces jeunes bandits qui refusent de mener la même vie. A quatre-vingt-dix ans, l’architecte Borges accueille un gamin de neuf ans, venu des favelas qu’il aperçoit chaque jour depuis chez lui.

D’abord, Jorge résiste, mais ensuite, il ne veut plus retourner dans la rue. Brutalité des affrontements, dialogues impossibles. Les conditions d’existence des uns et des autres sont inconciliables et insupportables les situations qui naissent de leur rencontre. C’est dans l’ordre des choses mais qu’est-ce qui va arriver ?

L’a-t-on vraiment voulu ? Il est presque au-dessus de nos forces de poser la question tout en sachant, avec un étrange sentiment qui mêle encouragement et accablement mortel, que la réponse viendra d’inconnus et d’événements monstrueux.